Louis, nous te retrouvons cette année pour que tu nous parles des nouveaux DVA Barryvox Mammut. Au fait d’où vient le nom de « Barryvox » ?

Le nom résulte de la combinaison de 2 mots :

« Barry » était un chien de la race St-Bernard, qui a vécu de 1800 à 1810 à l’hospice du Grand St-Bernard. La légende rapporte qu’il a sauvé de la tempête une quarantaine de voyageurs égarés. Sa réputation est définitivement passée à la postérité le jour où il a « ressenti »  qu’une personne était en difficultés pendant une terrible tempête. Il est alors parti seul dans la montagne, a localisé, puis dégagé de la neige avec ses puissantes pattes et réchauffé l’enfant qu’il venait de sauver en se couchant contre lui. Lorsque le petit « Mario » eut retrouvé quelques forces, il s’est accroché à la fourrure épaisse du chien, qui a ramené à l’hospice l’enfant toujours en vie…

Le deuxième mot est « vox », la « voix » en français.

L’association de ces deux mots a donc donné le nom de réputation mondiale depuis 1968.

Qu’est-ce qui a motivé Mammut à proposer de nouveaux appareils cette année ?

Depuis 1968, les détecteurs de victimes d’avalanche Barryvox sont synonymes de qualité et de fiabilité dans le milieu montagne. Après onze ans de bons et loyaux services, il était temps de donner des descendants aux célèbres Barryvox Pulse et Barryvox Element. L’électronique a énormément évolué ces dernières années, et c’était le bon moment pour faire profiter les utilisateurs de ces progrès technologiques.

Qu’est-ce qui rend tes nouveaux Barryvox S et Barryvox tellement révolutionnaires ?

Lorsque plus de 3 ans en arrière, nous avons démarré les études de potentiels nouveaux produits, nous avons analysé les besoins des gens, de l’utilisateur occasionnel au professionnel de la recherche. Les critères importants qui sont ressortis des nombreuses interviews sont la facilité de la manipulation et la fiabilité de l’appareil dans l’urgence, ainsi que la simplicité de maintenance à la maison.

Les 3 mots-clés sont : Recherche puissante – facilité d’emploi – sauvetage rapide

On a ainsi introduit de nouveaux composants dans les nouveaux Barryvox S et Barryvox, qui apportent de nouvelles fonctions.

Les nouvelles antennes des 2 modèles, plus puissantes, permettent de capter un signal à 70 mètres en mode numérique, et 90 mètres en mode analogique pour le S. En outre, la portée de 35 mètres est garantie dans la position la plus défavorable. Cela permet donc d’effectuer les recherches avec des bandes de recherche étendues à 70 mètres, ce qui en fait les champions toutes catégories. Moins de chemin à parcourir = plus vite sur les lieux !

L’autoguidage, soutenu par la puissance de calcul du nouveau processeur, permet maintenant au Barryvox S de suppléer au manque d’informations résultant d’un chevauchement des signaux émis par plusieurs victimes. Tu peux continuer d’avancer sans rester sur place à attendre la séparation des signaux. De nouveau un gain de temps et une simplification de la manipulation…

Le plus spectaculaire est le gyroscope introduit dans le Barryvox S qui va permettre un guidage actif dans les 3 derniers mètres. Plus besoin de savoir faire la fameuse croix finale, l’appareil se charge de te guider dans tes derniers mètres d’approche, en tenant compte de tes mouvements et en corrigeant l’affichage de la trajectoire en fonction de ceux-ci. Un énorme gain de temps au final, plus simple et moins de stress…

Dorénavant, les 2 appareils disposent d’un détecteur de mouvement qui permet de rebasculer en émission lorsqu’aucun mouvement n’est détecté chez le sauveteur depuis un certain laps de temps. Également une simplification dans la maîtrise de son appareil en situation de stress.

Vous avez aussi pu augmenter la facilité de manipulation ?!

Effectivement, les innombrables exercices que j’ai encadrés en tant que guide de montagne formateur m’ont démontré que les appareils les plus simples dans leur conception sont les plus faciles à employer dans l’urgence. Lorsqu’en plus l’appareil est capable de te dire ce que tu dois faire, une grande partie du stress tombe… Le rôle du fabricant est donc de simplifier les concepts, de réduire les fonctions aux plus importantes, en bref de proposer un appareil facile à employer dans l’urgence.

Nous avons simplifié les manipulations au niveau des boutons sur le boîtier. Nous avons supprimé les combinaisons de touches pour accéder au différents niveaux du menu. Les choix s’effectuent maintenant toujours du même côté , et le bouton central orange permet de valider ces choix et de marquer la victime. Le bouton d’allumage et de mise en recherche est également de couleur orange, bien visible. L’activation du test de groupe est quasi immédiate au démarrage, comme celle du mode « send-sauvetage » pour le Barryvox S, plus besoin d’attendre ! En outre l’écran 30% plus grand qu’avant facilite aussi la lecture des informations. Le nouveau Barryvox S propose un soutien actif à l’utilisateur qui ne se souviendrait pas des différentes étapes de la recherche à cause du stress. Avec lui, il est désormais facile de localiser une victime dans le temps le plus court possible !

Qu’en est-il de la maintenance ?

Celle-ci a aussi été revue. Le type de piles n’a pas changé, il faut toujours employer les piles alcalines de la meilleure qualité, il faut toujours les enlever du boîtier en cas de non-utilisation prolongée (comme en été p.ex.). On peut toujours employer des piles lithium dans le Barryvox S exclusivement, plus résistantes au froid et ne coulant pas.

Par contre, plus besoin de calibrer son DVA avant l’emploi comme par le passé avec le Pulse.

En quoi les nouveaux Barryvox S et Barryvox sont-ils plus fiables ?

Le contrôle périodique est repoussé à 5 ans en cas d’utilisation occasionnelle, toutefois recommandé avec une fréquence plus grande pour l’emploi professionnel.

Les nouveaux Barryvox S et Barryvox sont-ils compatibles avec les anciennes générations de DVA ?

Absolument, c’est d’ailleurs une exigence de la norme internationale EN300718. Ils sont en outre capables de s’adapter à une fréquence émise par un appareil d’ancienne génération qui émettrait trop en dehors de la norme, en décalant automatiquement son filtre de réception, et en demandant au sauveteur de réduire la largeur des bandes de recherche. Les nouveaux Barryvox S et Barryvox sont également compatibles avec nos anciens DVA Pulse et Element au niveau de la fréquence W-Link, le deuxième canal de communication.

Quelles sont les raisons pour lesquelles l’acheteur potentiel devrait choisir le Barryvox S ?

Ses performances sont à la pointe de la technologie. Et grâce à ces nouveautés, son emploi est devenu encore plus facile. En effet, les différentes étapes sont soutenues par un affichage interactif, et les fonctions internes et la puissance de l’appareil en font un « accompagnant » patient et ultrarapide ! Il demande également un apprentissage moins poussé, même si l’entraînement est toujours recommandé !

Dernière question : As-tu enfin quelques conseils pour l’utilisateur?

La randonnée hivernale est une très belle activité, mais non dénuée de risques. Les dangers inhérents à cette activité doivent être appris et reconnus. L’emploi d’un DVA ne protège pas contre les avalanches, et un apprentissage de l’activité est toujours fortement conseillé ! Personnellement, j’effectue un exercice à la fin de chaque sortie avec les personnes qui m’accompagnent, ainsi les gestes sont exercés régulièrement et deviennent des automatismes, qui reviendront sans réfléchir au besoin…

N’oubliez pas non plus de vous équiper avec le triptyque classique DVA-Sonde-Pelle, outils indissociables d’un sauvetage efficace et rapide lorsque tout ne s’est pas passé comme prévu…

Merci Louis pour ces conseils avisés!

Voilà, il me reste à souhaiter à chacun de vos clients un bon hiver, sans accident bien sûr !

N’hésitez pas à leur souffler dans l’oreille l’adresse de mon site sur lequel ils trouveront plein de trucs et astuces pour leur sécurité : www.montagne-secu.com

« Take care, have fun » !